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22 décembre 2012 6 22 /12 /décembre /2012 18:06

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                  UNE NUIT EN ENFER (SIC) POUR UNE ARRIVÉE AU PARADIS

 

 

 

 IL y a toujours un début et une fin, enfin je le crois. Lors de mon avant-dernière  

 course, l'Ultra Eco-Trail de Paris (80km), un coureur me demande si je connais la    

 SainteLyon : première réponse qui fuse Saint-Emilion ! Non ! non SainteLyon

 c'est un Ulra Trail nocturne de 70 km entre Saint-Étienne et Lyon à la frontale

 oups.

 Je vais sur internet et voilà comment en un clic de souris, me voilà embarqué

 dans une course de malade, prévue pour le 1er Décembre 2012 a minuit a St-Etienne.

 Je vous épargne les 100km d'entraînement par semaine, de la mi-Septembre, 

 a la mi-Novembre, avec comme principale difficulté de trouver du dénivelé positif, et  négatif ; pas facile quand on habite en Ile-de France ; c'est en gros,  les bois de St Cucufa, les côtes de St-cloud, et le mont Valérien (culminant à 162 mètres) et plus originaux : les chemins cavaliers d'entraînement de l'hippodrome de Maisons-Laffitte, (pour info ce sont des lignes droite interminables de terre mélangée à du sable, c'est du lourd dans tout les sens du terme).

Donc après ces entraînements de bourrin, l'équipement, ou harnachement (cela confirme bien le terme de «  Bourrin »  non ?) (voir la prochaine page du Blog), car c'est fondamental, à ce niveau, le moindre détail compte, et peu jouer en sa faveur ou sa défaveur.

 

La première chose à faire était donc d'acheter un billet allez retour Paris/Lyon.

 

Arrivé à Saint-Étienne, en compagnie de Laurie, Fanny et Stéphane vers 18h40 ; 

récupérer le dossard N 469, puis aller chercher les incontournables pâtes.  Après avoir mangé rapidement, le stress aidant, on a essayé tant bien que mal de dormir un peu à même le sol et vers 22h30 un moment « très important », un rituel, une cérémonie,  tel un Gladiateur ou un Matador, un Samouraï, ouh là je n'aime pas la guerre  (peace and love) mais j'avoue que je concevais cette course comme un combat (pacifique bien sûr)  contre dame nature, contre les éléments. Il faut dire que les conditions climatiques étaient quand même, très dures : vent, froid, neige, et je le découvrirais douloureusement  a mes dépend : le verglas.

 Donc pêle-mêle, chaussettes manchon de contention, collant long, 1ère couche,

 2éme couche, chaussures trail, buff, bonnet, gant, et veste coupe-vent, la frontale

 et pour la première fois des guêtres et le petit « ipod » pour les grands moments de solitude.

 Puis camelbag avec couverture de survie, sifflet, téléphone pour les secours, et les 

 photos, les jeux de piles de rechange pour la frontale, une paire de chaussettes de  

 rechange, un gant de toilette, pour essuyer les pieds (cela s'avérera salutaire) mes

 gels, et barres énergétiques les pansements, et les 1litres 5 d'eau, vous voyez pourquoi  j'use de superlatifs  pour  l'équipement ; il faut dire ici que j'adore la richesse de la langue française.

 Bon un peu comme un enfant je demande a Fanny, Laurie et Stéphane, si ça va, si 

 je n'ai rien oublié, ha oui j'arrivais même pas à mettre correctement ma puce de 

 chronométrage, merci encore a Laurie, pour les petits ciseaux.

 Et voilà Magic Malik prêt ou presque, car au moment ou je m'apprête a me rendre 

 dans le SAS  départ, je vais pour remplir ma poche d'eau de 1 litres 5, et la gros coup 

 de panique indescriptible, ma poche se casse, et une fuite se produit, le départ est 

 dans moins de 30mm, donc je cavale (déjà) pour me rendre au parc expo ou les 

 dossards sont remis, et ou des dizaines d'exposant de produit dédiés au trail sont 

 présents et coup de bol incroyable : la dernière poche à eau était pour moi (sic) .

 Une fois installé et rempli d'eau, je me précipite pour déposer mon sac d'affaires de  

 rechange aux camions de rapatriement à Lyon.

 Me voilà enfin dans le Sas de départ avec des milliers de coureurs et coureuses, avec 

 malgré le froid et déjà la fatigue, une ambiance joyeuse et festive, avec toute les 

 frontales allumées.

 Minuit le départ est donné par la championne Christine Arron.

 Après quelques kilomètres de plat, ça commence déjà à monter de manière 

 insidieuse, quasiment personne pour les encouragements. Remarquez à cette heure là, et vue les températures  négatives, c'est un peu normal ; à part les parents ou amis des  coureurs du coin... Puis, après cette première portion  sur route, on commence

 a rentrer dans le vif  autant que dans le froid, « du Sujet « ; on pénètre dans les monts enneigés du Lyonnais, versant  Stéphanois et là cela commence a être réellement 

 féerique ; je ne peux m'empêcher de me retourner pour admirer les milliers de frontales qui montent, et celle de  devant, qui nous précèdent ; on dirait une retraite au flambeau,  magnifique vraiment.

 Et hop c'est pas tout, mais il y a encore de la route jusqu'à Lyon, j'en suis qu'au début.

 La neige devient de plus en plus épaisse, les appuis incertains, et ça monte toujours.

 Après plusieurs km, on arrive sur les hauts-plateaux, et là le vent glacial, se met

 de la partie, l'impression de se retrouver toute proportion gardée tel 

 Paul Émile Victor en expédition polaire.

 La j'ai une pensée pour mon ami Michel originaire de l'Aubrac, qui sait ce que le 

 froid veut dire.

 Là sur ces surfaces enneigées, le vent pique et fouette allègrement. Les pieds s'enfoncent  profondément ; j'essaie tant  bien que mal de projeter les miens dans celui qui me  précède, puis au loin j'aperçois le premier ravitaillement,  (16km) : énormément de   monde ; j'arrive tant bien que mal a prendre un verre de coca, deux trois cookies et  sans  m'attarder je file sans demander mon reste, et je rejoins le serpent lumineux qui semble interminable ; la reprise est  un peu difficile, car cela repart en dénivelé positif, ça grimpe pas mal, et surtout ça glisse, mais je me sens vraiment  bien ; je  ne peux pas m'empêcher à plusieurs reprise de m'arrêter prendre des photos, ou de  filmer avec mon  téléphone portable, car c'est vraiment une course étrange, et  particulière.

 Je pense que la nuit, y est pour beaucoup. Cela étant, chaque arrêt pour est assez long, doigts glacés malgré les gants.  Il faut enlever le camelbag, l'ouvrir et

 se mettre sur le coté pour ne pas gêner les coureurs ; sortir l'appareil et prendre ces 

 instants sublimes, et réellement magiques.

 Et puis là, surgissant de nulle part, d' énormes congères, provoquant des 

 ralentissements, improbables, dignes des chassés-croisés de l'été sur l'autoroute des

 vacances d'été. Obligés de s'arrêter plus de 10mm, voire plus, un véritable slalom

 impressionnant ; et ce a plusieurs reprises. Puis, survient un énorme bouchon, mais 

 je ne vois rien et ça dure un moment, interminable, et quand je m'approche après 

 une attente incroyable, je ne vois rien. En fait, je vois de la boue,  de l'eau ; les gens s'agrippent tant bien que mal  aux   branches des arbres, aux poteaux  des fils barbelés ;

 passage très délicat.  Enfin,  j'arrive a passer, mais alors que mes guêtres

 m'avaient super bien protégé de la neige, là le résultat est catastrophique : les pieds

 trempés, mais surtout après quelques km les pieds glacés, un truc de malade...

 A un moment, j'aspire l'eau de mon camelbag, et surprise plus rien ; j'aspire encore et 

 encore,  pas d'eau ; je presse fortement mon sac à eau, pensant qu'il était vide, et 

 bien non, incroyable : l'eau du tuyau était gelée. Un coureur me dit de souffler fort ;

 je m'exécute, les joues aussi gonflées que Louis Amstrong ; rien a faire.

 Je me résigne donc, malheureusement,  à ne pas m'hydrater, et malgré le froid

 c'est un élément fondamental, qui peut avoir des conséquences dramatiques.

 

 J'arrive au deuxième ravitaillement de Sainte-Catherine au 28ème km.

 Première chose à faire : faire fondre la glace du tuyau ; j'avais aperçu un tuyau qui pulsait de l'air chaud ; donc je  présente mon sac devant cette air « chaleureux »

 et après quelque minutes ça coule a nouveau :  cool, cool...

 et moi qui ne voulais pas m'attarder plus que cela, je prends la sage décision de

 changer mes chaussettes (un conseil qui m'avait été donné : cela a bien dû prendre 

 plus de 40mn. Les doigts gelés, il faut enlever les guêtres, les chaussures etc..

 Je mets donc à profit cet air, à nouveau en mettant alternativement mes 

 pieds sur cette air chaud, qui était pour moi un miracle.

 Puis je suis tellement traumatisé, que je suspends les chaussettes mouillées, pour les sécher  dans l'hypothèse d'un  autre changement ;la prochaine fois je prendrai trois paires....             

 Je dévore ensuite des bananes, des pim's, et des cookies :

 et la je me dis qu'il va peut-être falloir repartir, il fait si chaud...je me suis 

 tellement exposé à la chaleur pour mes pieds que, lorsque je sors de la guitoune,

 il y a un vrai choc thermique.  Je dis à un coureur près de moi, que je ne vais pas tenir tellement  il fait  froid ; je me  dis « ils exagèrent quand même de mettre une chaleur si  importante », puis après réflexion, j'ai compris que c'était  pour les valeureux bénévoles qui eux étaient là toute la nuit a servir des fous furieux.

 Je tiens à rappeler que les conditions climatiques « sans jeu de mot » avec mon lieu 

 de travail : le théatre de L'Odéon,  sont Dantesques, température avoisinant les – 10 

 degrés, neige, vent glacial, verglas, etc

 Et la ça repart pour la troisième parti.  Tant bien que mal, j'arrive a retrouver mon

 rythme, les pieds bien secs. Je cours vraiment bien et mieux, je double, je double, 

 même si je ne suis pas omnibulé  par le chronomètre. Je me permets tel un Cabris,à   

 tenter des sauts, à crier de joie tellement c'est grisant. Je tombe dans la neige : de la 

 poudreuse, je me relève en rigolant, j'ai l'impression de retrouver des plaisirs, et des

 sensations perdue d'enfant insouciant, mais l'insouciance ne vas pas durer ; la 

 réalité va me rattraper brutalement, là j'entre de plein pied dans l'épisode le plus 

 douloureux de ma course : au sortir d'un chemin de neige bien craquante et douce

 j'entame une descente sur du bitume, avec ma frontale (je rappelle qu'il fait nuit)

 et là une première chute de malade, je glisse sur 4 a 5 mètres : un truc de fou

 Je suis sonné et je reste allongé, trois a quatre coureurs se précipitent pour me demander si ça va ? Je leur réponds oui  a moitié groggy, mais que je ne peux pas me relever tout seul, donc  ils m'aident. Je les remercie, et puis repars, en  me disant que j'allais faire attention, et 10mn après je tombe lourdement sur le genou droit. J'use de la solidarité des  coureurs, et coureuses (je ne les oublie pas) pour me relever. A cet instant, je me  dis que c'est bon j'ai eu « ma  dose »,  d'autant que j'en vois d'autres faire » Holiday on ice », et surtout j'aperçois les premiers blessés sur le coté de  la route avec la couverture de survie sur le dos.  J'entends les sirènes des pompiers

 et rebelote je tombe, et retombe, sur le coude, sur les genoux, sur le dos. 

 Heureusement que j'ai mon sac sur le dos ; je quitte la route excédé, j'enjambe

 les fils barbelés, pour courir dans la neige, quitte a m'enfoncer.  

 A un moment, je suis obligé de retraverser des routes, et « j'vous l'donne en mille », je tombe encore et encore, j'ai  presque les larmes aux yeux, j' hurle de douleur, et de 

 désespoirs.  Je suis tombé dix fois, j'ai mal partout, je cours en boitant je me tiens les

 genoux, j'ai envie d'arrêter....

 Puis, la rage, la colère, l'orgueil, je ne sais pas, je me dis « je vais la finir cette course » j'irai jusqu'au bout coûte que  coûte ; alors j'avoue que pendant plus de deux heures sachant que sur cette partie ça descend « sec » (façon de parler  sic)

 je suis super fébrile, je m'accroche a tout ce qui passe, dès que je vois une tache 

 blanche je m'arrête, je m'accroupis,  je marche, je suis complètement traumatisé. 

 Dans les bois je pense que cela est terminé pour les chutes et voilà que je glisse

 a nouveau, mais là sur un rocher, sur les fesses, obligé de rassurer les autres 

 concurrents : j'ai trop mal pour me relever tout de suite, je reste allongé plusieurs

 minutes, ; autour de moi c'est l'hécatombe, ça chute de partout, je repars

 le « ravito » n'est plus très loin : 36 km. Dans un grand moment de solitude, je me 

 demande comment finir 70 km dans ces conditions ; je repars tant bien que mal, 

 je croise deux secouristes qui montent ;  ils me demandent si j'ai vu un blessé un peu 

 plus haut  je leur répond par l'affirmative ; ils me demandent s' il est loin, je leur dis qu'il est au moins a 15mn, ils se  regardent l'air désabusés, et reprennent leur ascension.

 J'arrive enfin au « ravito », le bien nommé « St Genoux », si si c'est vrai!!!

 Je ne m'arrête pas plus de 5 mn, quelques bananes, coca...

 

Il paraît que ce qui ne tue pas rend plus fort, eh bien je vais probablement ressortir très fort alors, parce que ce sont des niveaux de  douleurs que je n'avais jamais expérimentés en course « j'entends »  et là, c'est le mystère de la course, mais depuis le dernier « ravito, » le prochain est au km 47, je déroule incroyable  et la confiance est revenue, une détermination farouche plein de singles, des passages sublimes, je reprends goût a scruter les alentours avec  ma frontale. Je recommence à avoir du plaisir, donc de l'assurance.

J'arrive au « ravito de Soucieu-en -Jarrest » au km 47, je me sens tellement bien

que je prends le risque de le passer, sans scrupule et j'attaque en direction du dernier  

avant l'arrivée, au km 59.

Et là vraiment je me tire la bourre , « excusez-moi l'expression », je descends a fond. La frustration des chutes probablement, j'aperçois dans un fossé un camion des secours.

Houla... puis des bénévoles, qui crient a qui veut les entendre : verglas a gauche, serrez à droite,  serrez à droite, ben j'me suis pas fait prié...

une coureuse, me retient en me disant, « t'inquiète j'ai des chaînes » (merci l'inconnue...).

Je constate une grande solidarité, vraiment c'est , je pense l'esprit du trail. Par contre

pas mal de détritus, ça c'est pas cool...d'autant que les organisateurs nous offrent des

petits sacs a déchets, que l'on fixe a nos sacs.

Et voilà j'arrive au dernier ravitaillement , km 59, plus que 11 km avant l'arrivée

ou la délivrance c'est selon...

Idem, je me sens tellement bien, et encore une fois frustré et abîmé 

physiquement, et moralement, que celui-ci aussi je le passe sans état d'âme.

Je me dis « purée c'est bon ça », je mange un de mes gels liquide,qui avec le froid est

dur comme de la pâte à modeler.  Ha j'oubliais le jour s'est levé, et la neige

tombe, c'est vraiment beau de courir et de voir un jour nouveau se profiler

à l'horizon.  Les larmes me montent aux yeux : je me retiens, pas par pudeur ou autre 

chose, mais tout simplement parce que je sais que ça coupe les jambes.

Donc je me contiens, en me disant qu'à l'arrivée je pleurerais.

Les derniers kms sont en milieux urbain, et comme « bip bip le  coyote », je fonce sur le centre ville de Lyon ,et les quais de la Saône.  Je double encore

et encore, prenant soin d'encourager pas mal de coureurs qui marchent et grimacent.

Les quais sont plutôt tristounets. Quelques spectateurs m'encouragent pour me dire que l'arrivée est proche. Cependant, les derniers kms sont quand même, il faut l'avouer, terriblement longs.

Puis au détour d'un virage j'aperçois une arche et le palais des sports de Lyon.

Le public se fait plus nombreux, j'allonge les foulées, et puis  l'arrivée dans l'enceinte

surchauffée du palais des sports de Gerland, je franchis la ligne d'arrivée avec un poing rageur : un mélange de joie, de souffrance, et de nostalgie, et oui des mois 

d'entraînement, les aléas de la course et voilà c'est fini, en 10h 46 et 33 secondes.

A signaler quand meme 3000 abandons oups oups

Vraiment heureux, d'autant que Sophie, et Régis ont eu la gentillesse de m'accueillir

a l'arrivée, et surtout, ils m'ont réservé un accueil princier, avec « pâtes au saumon »

Un réconfort physique et moral, vraiment un grand merci.

Un grand merci également à Laurie,  Fanny, ainsi qu'à Stéphane, pour  leur gentillesse (trajet de Lyon à St Étienne) et petit hôtel d'avant-course, super cool...

Un grand merci à mes enfants, ma famille ( Brahim et sa belle petite tribus qui sont

venue me chercher à la gare de Lyon) 

un grand merci a Elisabeth

A tous mes amis, mes collègues de l'Odéon, pour leurs messages d'encouragement

et sans oublier les bénévoles. Vraiment, avec ces conditions météorologiques Bravo... 

J'espère vous avoir encore une fois, au-delà de l'aspect sportif vous avoir fait partager une tranche de vie et une  émotion.

 Merci pour vos commentaires sur ce blog

 Sportivement

 Malik

 

 PS / le titre du récit paraissait excessif, mais je vous rassures que du « Bonheur »

 

 

 

 

 

 

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commentaires

M
<br /> cher Malik,<br /> <br /> <br /> nous venons de lire avec Franck le récit très émouvant de cette folle nuit, où une fois encore, tu es allé au bout de toi même et tu as su surmonter la fatigue, la douleur, le découragement,<br /> porté par ton inébranlable volonté. Nous sommes admiratifs et Franck tout particulièrement qui a couru son premier marathon l'an passé et qui a des fourmis dans les jambes. Ton récit est de ceux<br /> qui font rêver et donnent envie de se dépasser soi-même. Bravo encore, nous t'embrassons (probablement nous verrons-nous jeudi à Berthier)<br />
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